Grand Central

15/09/2013 15:10 par cathy7302

Ce dimanche 15 septembre 2013



Jeudi, dans " mon " petit cinéma favori,
j'ai vu ce film, et pour une fois...j'ai été déçue.
Je suis tout à fait d'accord avec le " contre " de la critique
 ci-dessous de Télérama : aucune émotion dans ce qui se veut être
 une belle histoire d'amour. Tout s'arrête aux deux ou trois beaux plans
que vous voyez un peu plus bas. Même en ce qui concerne le nucléaire,
j'ai trouvé creux.






Date de sortie :
28 août 2013

Durée : 1h 34min

Réalisé par :
Rebecca Zlotowski

Avec :
Tahar Rahim, Léa Seydoux,
Olivier Gourmet

Genre :
Romance , Drame

Nationalité :
Français


*


Synopsis


De petits boulots en petits boulots,
Gary est embauché dans une centrale nucléaire.
 Là, au plus près des réacteurs, où les doses radioactives
sont les plus fortes, il tombe amoureux de Karole, la femme de Toni.
L’amour interdit et les radiations contaminent lentement Gary.
Chaque jour devient une menace.

























Critique
Télérama.fr

Pour

Si les films étaient projetés sans générique,
il n'est pas sûr qu'on aurait reconnu en Grand Central,
brillant mélodrame dont l'intrigue se situe chez les travailleurs du nucléaire,
la patte de la jeune réalisatrice Rebecca Zlotowski, révélée il y a trois ans par Belle Epine. Ce premier film était mutique, volontiers mystérieux dans la progression
 du récit ; le deuxième est brillamment dialogué, extrêmement
 rigoureux dans la montée de la tension dramatique.
 Presque l'exact opposé...

C'est sa justesse qui frappe d'emblée,
 qualité volatile, difficile à attein­dre, difficile à décrire.
 On y croit dès la première scène, quand Gary (excellent Tahar Rahim)
rejoint une équipe d'intérimaires à l'oeuvre dans une centrale nucléaire.
 Boulot de chien, qui ne s'exerce que par intermittence
 tant la contamination menace :
plus on cher­che à en faire, évidemment
 pour gagner un peu plus, plus le corps ­absorbe de redoutables
 doses de radio-activité. Intégré au groupe des ouvriers qui ­logent
 sur le site, Gary découvre une petite communauté attachante et singulière.

 Dont Karole, la femme de ­Toni :
 Léa Seydoux incarne avec douceur et aplomb
 cette femme fatale malgré elle. Cheveux courts, minishort
et débardeur cachent à peine un corps sculptural
 et sensuel.

Désormais, le danger est partout.
 A l'intérieur de la centrale, où la moindre inattention
 suffirait à mettre en danger sa santé ou celle de ses camarades ;
le long des mobile homes qui la bordent, où le désir peut tout à coup dresser
les nouveaux amis les uns contre les autres.

 Mettre en relation l'irradiation nucléaire et amoureuse,
c'est le sous-texte du film : au-delà d'une certaine dose, il n'y a pas d'issue... Mais Rebecca Zlotowski a l'adresse de ne pas rendre ce parallèle essentiel :
une sorte de bonus caché, qui enrichit le récit sans l'encombrer.

Elle excelle surtout à rendre vivantes
 et vraisemblables les scènes de groupe : sorties collectives,
 repas en commun, hommes au travail (quand on les interroge, la cinéaste
 et sa scénariste disent ce que le film doit au livre d'Elisabeth
Filhol La Centrale, prix Télérama-France
 Culture 2010).

 Les formidables « seconds rôles »
 (Olivier Gourmet, Denis Ménochet, Johan Libéreau, etc.)
y trouvent de quoi jouer, et ces moments évoquent le cinéma français d'antan
 — le Renoir d'avant-guerre, par exemple.

 Mais jamais l'évidente ­cinéphilie de Rebecca Zlotowski
 n'altère les qualités dramatiques de Grand Central, poignante
 tragédie populaire.

 — Aurélien Ferenczi



Contre

Rebecca Zlotowski a beau nous livrer
 en offrande le corps nu de Léa Seydoux,
 son film ne prend jamais chair. C'est un monde d'idées.
Et des idées auxquelles on a bien du mal à trouver quelque chose de personnel.

 De l'univers dangereux de la centrale nucléaire,
 il reste ici un décor utilisé de façon trop démonstrative
 dans une intrigue qui réussit à être à la fois décousue et cousue de fil blanc.
 Mettre en scène des ouvriers ne semble qu'une recette pour
 atteindre l'authenticité, sans fibre ­sociale sincère.

 En ratant cet ancrage réaliste,
 la réalisatrice échoue aussi à donner une vérité
à ses deux amoureux populaires. Qu'ils soient fantasmés en Gabin
et Signoret d'aujourd'hui ne les rend pas plus proches ni plus consistants.

 Encore une intention. Ces personnages se trouvent,
 en fait, voués à une naïveté pénible. Coup de foudre cliché,
mensonges ridicules, crise de larmes pathétique : le langage amoureux
semble avoir été spécialement ­caricaturé pour dire la simplicité des sentiments
 chez les gens simples. ­Rebecca Zlotowski est d'abord une ­formaliste,
 une esthète, qui déploie sa maîtrise de la caméra
 et produit effectivement de beaux plans.

 Cela n'empêche pas son film,
 qui se veut grand et central, de passer complètement
 à côté de son sujet. — Frédéric Strauss


Aurélien Ferenczi;Frédéric Strauss



Une place sur la terre

12/09/2013 00:00 par cathy7302

Ce mercredi 11 septembre 2013


Après plus de deux mois
sans une goutte d'eau chez nous
( excepté UN orage fin juillet ) le temps est pourri ce dimanche,
et donc idéal pour un cinéma en fin d'après-midi.
En route pour un film insolite et poignant.








Date de sortie
28 août 2013,

Durée : 1h 40min
 
Réalisé par :
Fabienne Godet

Avec :
Benoît Poelvoorde, Ariane Labed, Max Baissette de Malglaive

Genre :
Comédie dramatique

Nationalité :
Française





Synopsis


Antoine, photographe joyeusement désabusé,
 a pour seul ami Matéo, le jeune fils de sa voisine souvent absente,
 auquel il donne une éducation fantaisiste. Un matin, des notes de piano
venues de l'immeuble d'en face captent son attention.

 Antoine ne sait pas encore que celle qui les joue,
 Elena, étudiante idéaliste et sans concession, va bouleverser
 sa vie et lui permettre enfin de trouver
 une place sur la Terre...
























Libération
NEXT Cinéma


Romantisme.
 Poelvoorde éclaire ce voyage initiatique vers l’amitié
 entre un homme et une femme.

Fabienne Godet semble aimer les études de cas.
 Après Sauf le respect que je vous dois, qui scrutait le harcèlement
au travail, après sa plongée dans le mental du braqueur Michel Vaujour
 (Ne me libérez pas, je m’en charge), elle s’attarde une nouvelle fois sur une figure masculine magnétique et détraquée : Antoine, photographe un poil cynique,
 drôle et indolent, qui semble avoir renoncé au grand art dont
 il est capable pour gagner sa vie avec des photos
de mariage…


Antoine, en vérité, cache ses doutes,
 préférant boire un bon coup plutôt que d’affronter
 ce syndrome de l’échec qui l’a conduit à tant de renoncements.
 Mais un jour, il ne peut éviter la cruelle providence qui tombe, littéralement,
 sous ses yeux : une jeune femme, sa belle voisine d’en face, qui saute
du toit après avoir joué quelques gammes de Chopin et dont
 il va sauver la vie.

 Dès cet instant, Elena,
 étudiante et apprentie pianiste,
 va devenir le centre du monde, jusque-là
 sans repère, d’Antoine.


Scepticisme.

 Malgré l’insistance d’un destin
qui semble les pousser l’un vers l’autre,
on comprendra très vite qu’Une place sur la Terre
n’est pas une histoire d’amour entre Antoine et Elena (Ariane Labed,
très bien, même si la cinéaste en accuse un peu trop le romantisme).

Et on est infiniment reconnaissant à Fabienne Godet
 d’avoir résisté à la tentation de la romance, en nous dispensant,
 et elle avec, de l’épreuve des draps. Car ce n’est pas d’un coup de foudre dont
 il s’agit ici, même si la sensualité et la séduction ne peuvent
être parfaitement absentes.

 C’est d’abord une amitié homme-femme
un peu surnaturelle qui s’installe, une forme de fraternisation
qui reposerait sur les vides communs, le scepticisme symétrique et toutes
 ces obscurités de la vie qu’ils paraissent avoir, tacitement, en partage.
 L’alphabet de cette relation ne sera donc pas celui du grand
amour ni du sexe, mais celui de l’humain.

Pour le spectateur,
cette donne peu courante offre
 un bénéfice secondaire très précieux : nous accompagnons
 Elena et Antoine dans cette initiation à l’amitié, nous réveillons avec eux
 de vieux savoirs affectifs, nous réapprenons, nous aussi, cette langue.

 Mais Une place sur la Terre déploie
également autre chose de sans doute plus important.
 Malgré la force océanique du réel qui revient frapper à chaque heure,
 malgré la musique qui remplit les volumes où il vaque, malgré l’impact profond
de cette entêtante Elena dont l’aura capiteuse se répand en vagues sur sa vie,
 c’est bien à Antoine et à lui seul que le film se consacre pour de bon
 et jusqu’au bout, traquant son moi au plus profond,
 remettant sans cesse sa silhouette
 sur le métier et retissant avec obstination
 la trame de son âme.


Superlatif.

 A ce stade, il faut bien sûr parler
 de celui sans lequel ce personnage serait resté
 une jolie théorie : Benoît Poelvoorde, acteur superlatif qui apporte
encore ici du neuf à son art. A la richesse de son jeu, à l’exubérance naturelle
 de son corps, il ajoute un trait ferme, une concentration intérieure
 exceptionnelle, qui lui confère une silhouette existentielle
 très imprégnante, quelque part entre l’Ulrich
 «sans qualités» de Musil et un marcheur de Giacometti.

 Ex-photographe, Poelvoorde s’est peut-être
trouvé une affinité particulière avec Antoine, qu’a pu aussi alimenter
le tournage en Belgique, son pays natal.

Sans doute manque-t-il à Une place sur la Terre
 cette pointe de radicalité qui le ferait rejoindre plus vite
le cœur de son sujet, mais le film agit comme l’impressionnante radiographie
du passage d’un homme à travers la membrane d’une rencontre
 qui changera toute sa vie…

et au terme de laquelle il retrouvera la place qu’il mérite,
 comme nous tous, sur cette Terre.

Olivier SÉGURET


Pierre Theilhard de Chardin

11/09/2013 17:06 par cathy7302







« Un jour,
 quand nous aurons maîtrisé
 les vents, les vagues, les marées,
 la pesanteur, nous exploiterons l’énergie
 de l’amour. Alors, pour la seconde
fois dans l’histoire du monde,
 l’homme aura découvert
 le feu. »


Pierre Teilhard de Chardin






*



" La notion de progrès mesure
essentiellement la maîtrise de la matière
 par l’homme.Force est de constater que les prodiges
 du cœur sont moins fulgurants que les traits
 de génie de l’esprit.

La dégradation des relations
 humaines à l’époque moderne tendrait
 à attester que le matérialisme triomphant affirme
la primauté de l’avoir sur l’être, au point que dans l’affaire,
 l’être s’est fait un peu avoir…

L’amour est pourtant
la plus grande des énergies,
 naturelle de surcroît, et perpétuellement
 renouvelable !

À force d’en piétiner
 les fondamentaux,l’homme pourrait
 bien finir par en tarir
la source.

À l’heure des grands
 déséquilibres planétaires et de tous
 les dangers, seul l’avènement d’une civilisation
 du cœur est de nature à assurer
 le salut de l’humanité.

Appelons de nos vœux
ce nouveau monde, respectueux de la dignité
 de l’homme et de son caractère sacré ;

 soyons des témoins prophétiques
de cette intarissable énergie-là,
 celle de l’amour !


François Garagnon


Paroles de Sagesse




Belle journée,
je vous embrasse,

Cathy

France. Savoie. Lac du Bourget.

09/09/2013 23:23 par cathy7302

Ce lundi 9 septembre 2013


Pêle-Mêle...
Ombres...et Lumières...

sur le Lac du Bourget

Savoie



* Photos KTY
CK
09/2013


*

L'été qui n'en finit pas,
 mon ordinateur ( pourtant récent ) qui me joue
des tours...cela suffit à me déconnecter, un peu plus longtemps que prévu...
Mais je pense à vous.







Au fond,
le lac



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Au sud


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Au nord

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Vendredi soir,
au Bar


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Ce soir...
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Cet après-midi...


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Idem..
.

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Le Lac du Bourget,
le plus sauvage




Plus grand lac naturel de France
 avec ses 18 km de long, le lac du Bourget est entouré
 par le massif de l'Epine, le Mont du Chat, la Chambotte, le Mont Revard
et les Bauges. Ce lac, chanté par les plus grands poètes offre
 des plaisirs nautiques et balnéaires dans une eau pouvant
atteindre les 26°C l’été.


*

Comme on dit :

" Le lac d'Annecy est une opérette,
le lac du Bourget est un opéra..."



Lac du Bourget

03/09/2013 13:32 par cathy7302

Ce mardi 3 septembre 2013


Dimanche, juste au moment
 où j'arrive au lac...un gros nuage cache le soleil !
Mais...quand d'autres en auraient été fâchés... moi,finalement,
 je m'en réjouis : le lac est agité, créant ainsi
tout une ambiance...

Seulement offerte à ceux qui sont restés;
les autres, comme des moutons
ont décampé.

La plage semble ainsi nous appartenir,
ainsi que le spectacle, des vagues et des kitesurfers...

Je regrette malgré tout
de ne pouvoir nager, non que l'eau
soit froide, au contraire, mais l'air est frais
et ôte toute envie de de se dévêtir.


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C'est tellement plus beau ainsi...


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Le nuage n'a duré
 que cette fin d'après-midi,
et hier à nouveau ce ciel infiniment bleu et pur.







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Les kitesurfers sont
toujours là
  décollant au gré du vent !
Peu de monde sur la plage en cette veille de rentrée,
encore moins dans l'eau, qui est délicieuse,
 et je me régale de nager.





* Photos KTY
CK
01/et 02/09/2013

Moto...

01/09/2013 12:29 par cathy7302

Ce dimanche 1er septembre 2013



Une belle balade en moto hier en ce 31 août,
soleil et chaleur au rendez-vous. Cent vingt kilomètres
 parcourus sur de petites routes sinueuses. Un bonheur inexplicable.
Merci à mon motard, un pilote parfait...



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Bandit 12
00



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En moto,
 tous les chemins mènent à Chanaz...




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Nous ne sommes pas les seuls...


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Je vous souhaite un bon dimanche,
et vous embrasse tendrement,

Cathy




* Photos KTY
CK
31/08/2013

A mon Amie SORELLA

29/08/2013 22:36 par cathy7302

Ce jeudi 29 août 2013



Il y a peu, mon Amie Sorella
 me demande si j'accepte qu'elle réalise
pour moi une vidéo. Je lui dis oui, et voici que ce soir,
elle m'en fait la surprise.

Je sais qu'elle y a passé des heures...
C'est du fond du coeur que je te dis "
Merci ma douce Amie..."








Je vous souhaite à tous
une douce nuit,
à demain,


Cathy

Rollers introuvables !

28/08/2013 23:33 par cathy7302

  • Rollers introuvables !

    Rollers introuvables !

    28/08/2013 23:33 par cathy7302

Ce mercredi 28 août 2013



Depuis presque vingt ans,
 je pratique quotidiennement le rollers,
un sport de glisse que j'adore ! Durant toutes ces années,
 je n'ai usé que quatre paires de chaussures.

J'ai actuellement un besoin urgent d'une nouvelle paire,
 et je crois rêver, lorsqu'on me dit qu'il est impossible de trouver
une paire de rollers de fitness !

A Chambéry,
tous les magasins de sport liquident
 leurs derniers modèles...
On m'a donc indiqué une adresse sur Grenoble...
Ce matin, je prends la précaution de téléphoner, j'ai raison...
Là-bas non plus...rien...

" Vous comprenez, les rollers fitness
ne représentent que 20% de nos ventes, alors, on arrête "


Franchement, je suis dégoûtée !

Je serai donc obligée de les commander sur le net.
Ce n'est rien si je trouve ceux que je veux.
Il seront toujours très féminins, et cette fois, je les veux blancs !
Pointure 39 ( toujours une pointure de plus ) et de marque Rollerblade ou K 2.

Roulements ABEC 7 ou SG 7

Dureté des roues 82

Platine en alu

Roues diamètre 84 ou 90

Couleur blanche !

Si vous avez trouvé,
 alors, faites-moi signe !

Le rollers, c'est une de mes " drogues "


Je vous embrasse,

douce nuit,

Cathy

Jeune et jolie, le film de françois OZON

27/08/2013 23:08 par cathy7302

Ce lundi 27 août 2013


Malgré le soleil ardent de juillet et août,
j'ai tout de même profité des salles obscures.
Tout d'abord avec " Marius " et " Fanny ",
des remake que j'ai bien appréciés.

 Même si le bon vieux Raimu
 est irremplaçable, il est bon aussi, parfois
de revisiter nos classiques.

Daniel Auteuil a donc bien maîtrisé la chose.
Les deux jeunes acteurs dans le rôle de Marius et Fanny
sont convaincants.


*


Hier, c'est dans " mon " petit cinéma favori,
 que nous avons vu le dernier film de François OZON,
traitant de la prostitution des jeunes. Un film brillamment porté
par la jeune et jolie Marine Vacth.

François OZON est un réalisateur que j'aime beaucoup.







Date de sortie :
21 août 2013

Durée : 1h 34 min

Réalisé par
François Ozon

Avec
Marine Vacth, Géraldine Pailhas,
 Frédéric Pierrot

Genre
Drame

Nationalité
Française



*



0


















" Eclectique et fécond (un film par an depuis quinze ans),
 François Ozon se montre parfois en surrégime dans le registre
de la comédie (Huit femmes, Potiche), mais se révèle autrement subtil et troublant lorsqu'il explore des territoires plus obscurs.

 C'est le cas avec Jeune et jolie,
l'histoire d'une lycéenne de 17 ans qui se prostitue.
Résumée à son sujet, on peut tout craindre du traitement de cette dérive adolescente, complaisance ou trivialité.

Mais non, on est chez Ozon, jamais complaisant,
 jamais trivial, offrant toujours aux actrices un espace de jeu valorisant.
 C'est donc avec une étrange et permanente élégance, rythmée
 par la mélancolie intemporelle de quatre chansons
 de Françoise Hardy,
 qu'il raconte quatre saisons dans la jeune vie
de la jolie Isabelle, (Léa pour ses « clients »), à qui Marine Vacth,
bourgeon de femme trop tôt épanoui, donne une présence à la fois désarmée
 et impérieuse.

L'été en famille. Une famille si normale.
Une mère attentive et dépassée (épatante Géraldine Pailhas),
 un beau-père brave comme tout (Frédéric Pierrot), un petit frère fureteur
 et fasciné (Fantin Ravat). C'est là, dans les dunes, qu'a lieu « la première fois » avec un vacancier allemand. Isabelle dit : « C'est fait. »

 Mais rien n'est fait, ni éprouvé.
A la rentrée, Isabelle va au lycée, et dans de beaux
 hôtels avec des hommes.

Elle dit qu'elle a 20 ans.
 Ils lui disent qu'elle fait moins. Elle répond : « Je sais. »
Son tarif, 300 €. Quand elle rentre chez elle, elle se lave beaucoup
 et range son petit bas de laine entre ses T-shirts de gamine.

 Isabelle-Léa flotte, indécise et désemparée,
 entre deux mondes si éloignés. Il faudrait que ça cesse.
Cela cessera lorsque Georges (Johan Leysen), un « régulier »
plus tendre que les autres et plus âgé aussi, mourra entre ses bras.
Violent ? Sûrement. Mais bizarrement pudique et beau.

 On est chez Ozon.
 Qui, dans un épilogue fantasmé
 comme il les aime, fait intervenir (hommage nostalgique
 à sa sublime interprète de Sous le sable), Charlotte Rampling.
 Veuve de Georges, elle veut connaître «Léa», la rencontre est irréelle
et douce. Léa peut redevenir Isabelle, François Hardy chante :
«Comme pour la première fois, je suis moi...»

Jeune et jolie, de François Ozon. En salles.

Marianne.

Danièle Heymann



*

Interview de François OZON

par Mathilde Blottière.

Télérama.fr





*

Est-ce que le cinéma vous rend heureux ?


Heureux souvent, vivant toujours.



*


Comment reconnaît-on un de vos films ?

Aux regards des femmes.


*


Quel est le premier film
que vous avez vu et où l'avez-vous vu ?


Je crois que c'était Les Aristochats... Dans un cinéma...


*

D'où vient votre envie de faire des films ?

De mes jeux d'enfance.
 Mon père avait une caméra Super 8
avec laquelle il réalisait des films de vacances.
 Comme j'estimais qu'il n'était pas très doué, je me suis
emparé de sa caméra pour tourner moi-même, en faisant
jouer les membres de ma famille...


*


Une scène que vous ne cessez de revoir ?


Je n'aime pas trop revoir, je préfère faire confiance à ma mémoire. Sélective et affective.


*

Une réplique qui vous vient à l'esprit ?


« Pour aller jusqu'à toi, quel drôle de chemin
 il m'a fallu prendre », dans Pickpocket, de Robert Bresson.


*

Un livre que vous avez rêvé d'adapter ?


François le bossu, de la comtesse de Ségur.
 Ce livre m'avait émerveillé et aussi un peu traumatisé
lorsque j'étais enfant. Depuis, je ne l'ai jamais relu et ne le ferait
 jamais ,car j'ai peur que cette lecture d'enfant soit détrônée
 par une lecture d'adulte. L'adapter restera donc
 pour toujours un fantasme.


*

Un gros plan qui vous bouleverse ?


Nathalie Wood dans la dernière scène
de La Fièvre dans le sang, de Kazan. Après avoir passé
des années dans un asile, elle retrouve enfin l'homme qu'elle a aimé,
 Bud ,alias Warren Beaty. Mais le temps a passé et il s'est marié,
 il a une famille. Dans le regard de Nathalie Wood,
 à ce moment-là, il y a à la fois une certaine acceptation,
 du renoncement et l'intense douleur de ne pas avoir pu vivre
pleinement cet amour de jeunesse
 qui ne reviendra plus.


*


Que faites-vous quand
vous ne pensez pas au cinéma ?


Je rêve.


*

Que seriez-vous devenu
 si vous n'étiez pas cinéaste ?


Psychanalyste ou coiffeur pour dames.


*


Quelle étape
de la réalisation d'un film
vous excite le plus ?


Le montage, quand je suis seul face à mes plans.


*

Etes-vous autoritaire ?


Trop. Sur un plateau, un metteur en scène
 se doit d'être autoritaire, car les techniciens et les acteurs
 sont demandeurs. Le problème, c'est que j'ai aussi
 tendance à me comporter comme cela
dans la vie...


*


Quel autre artiste que vous-même
auriez-vous aimé être ?


Un artiste heureux, mais est-ce que ça existe ?


*

Quel film d'un autre
aurait pu être le vôtre ?


Lettre d'une inconnue, de Max Ophuls.
Lorsque j'ai vu ce film, j'ai eu l'impression qu'il avait
été fait pour moi, et rien que pour moi. Il exprimait exactement
ce que je ressentais à l'époque. Comme une sorte de
 transcription de mon intimité.



*

Quel est le dernier film
qui vous ait fait pleurer ?


Le Temps qu'il reste, d'Elia Suleiman.


*


Le film qui vous donne envie de danser ?

Grease.


*

Quel acteur regrettez-vous
de n'avoir jamais filmé ?

Bette Davis
Vivan Leigh
Romy Schneider


*

Quelle musique vous a inspiré
pendant l'écriture ou le tournage
de votre dernier film ?

Le bruit des vagues.



Quelle évolution technique
 a changé votre travail ?


Le numérique (montage, étalonnage, caméra...)
. Cela a surtout changé le rythme sur lequel on travaille.
Tout s'est accéléré, tout s'est raccourci, sauf le temps dont on
 a besoin pour faire mûrir nos pensées sur tel ou
 tel aspect du film...



Quelles images regardez-vous
 sur Internet ?


Des fadaises sur YouTube.



A quel stade de votre vie pourriez-vous
 envisager de ne plus faire de films ?


Quand je serai satisfait et comblé.



Comment définiriez-vous
votre cinéma en un mot ?


Ludique.


Le verre est-il à moitié vide
 ou à moitié plein ?


L'humeur du jour est au « à moitié vide »...








Come back...

26/08/2013 23:30 par cathy7302

  • Come back...

    Come back...

    26/08/2013 23:30 par cathy7302

Bonsoir mes amis,
 après un break un peu long...
me revoici.

Je vous dis à bientôt,

et vous embrasse,

Cathy